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2Candide ou l'Optimisme est un conte philosophique de Voltaire paru Gen ve en janvier 1759. Il a t r dit vingt fois du vivant de l'auteurn, ce qui en fait un des plus grands succ s litt raires fran ais. Pr tendument traduit des additions r f. n cessaire] du docteur Ralph (qui, en r alit , n'est que le pseudonyme utilis par Voltaire pour viter la censure), cette oeuvre, ironique d s les premi res lignes, ne laisse aucun doute sur l'origine de l'auteur, qui ne pouvait qu' tre du parti des philosophes: Les anciens domestiques soup onnaient que Candide] tait fils de la soeur de Monsieur le Baron et d'un bon et honn te gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais pouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre g n alogique avait t perdu par l'injure du tempsn . On per oit imm diatement, dans la fin du premier paragraphe de l'oeuvre, le sarcasme moquant le conservatisme social de la noblesse arrogante, certes tel que Moli re un si cle plus t t le pratiquait aux d pens de la petite aristocratie provincialen 3, mais surtout annon ant le Figaro de Beaumarchais: Si le Ciel l'e t voulu, je serais fils d'un prince1. Candide est galement un r cit de formation, r cit d'un voyage qui transformera son h ros ponyme en philosophe, un T l maque d'un genre nouveau. L'onomastique, en mati re d'interpr tation des textes voltairiens, se r v le souvent f conden 4. Le mot candide vient du latin candidus qui signifie blanc et a pour second sens de bonne foi, avec candeur, simplement . Le choix d'un tel nom indiquerait l'innocence du h ros, voire sa na vet . Cire vierge sur laquelle on marque en apparence tout, il s' tonnera de ce qu'il observera au fil de ses tribulations, la fa on apparemment enfantine de Socrate dans les dialogues platoniciens, personnifiant ainsi l'ironie selon l' tymologie du mot: ignorance feinte .